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Mairie de Courcelles-les-Lens - Région Nord Pas-de-Calais
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Courcelles
pratique

Courcelles-Les-Lens à travers les siècles

Origine et évolution

Courcelles-Les-Lens peut être fière de ses armoiries qui rappellent l’essentiel de son passé :

  • Un écusson central mettant en évidence l’importance jouée par les Abbayes (et notamment l’Abbaye d’ANCHIN) dans la fondation de notre commune, sans oublier pour autant les éléments qui rappellent la période médiévale et l’influence royale (merlettes d’une part et fleurs de lis d’autre part)
  •  Une ornementation qui offre la possibilité de valoriser certains thèmes
    • Le passé minier (les fougères fossiles)
    • L’industrie (la roue dentée)
    • Le souvenir des guerres (Croix de guerre avec palmes)
    • Les voies navigables et le plan d’eau (Le canal et le plan d’eau) Etymologiquement « COURCELLES » est le résultat de la réunion de deux noms COUR (du bas-latin CORTIS ou CURTIS) qui signifie « COUR DE FERME » et CELLAE (pluriel de « Cella ») que l’on peut traduire par ermitage, monastère du village, du moins la formation de son nom.Quant à la préposition « lez » ou « lès » elle reste bien trompeuse car elle n’indique guère une proximité mais une dépendance. Elle recèle un caractère historique (et non géographique) Courcelles-Les-Lens, faisant partie, sous l’ancien régime du bailliage de LENS, la Haute Justice étant exercée au nom du COMTE d’ARTOIS par les OFFICIERS du château de Lens. C’est en 1951, par décision municipale, que le « z » de LEZ fut transformé en « s ».
    • Le village serait apparu dans une zone de défrichement, l’existence au 16ème siècle d’une abbaye (l’Abbaye d’ANCHIN) qui béné ficia au 11 ème siècle d’une donation du Seigneur de Courcelles ne peut que confirmer cette thèse.

Un nom - une origine – une histoire

Etymologiquement « COURCELLES » est le résultat de la réunion de deux noms COUR (du bas-latin CORTIS ou CURTIS) qui signifie « COUR DE FERME » et CELLAE (pluriel de « Cella ») que l’on peut traduire par ermitage, monastère du village, du moins la formation de son nom.

Le village serait apparu dans une zone de défrichement, l’existence au 16ème siècle d’une abbaye (l’Abbaye d’ANCHIN) qui béné ficia au 11 ème siècle d’une donation du Seigneur de Courcelles ne peut que confirmer cette thèse.

Quant à la préposition « lez » ou « lès » elle reste bien trompeuse car elle n’indique guère une proximité mais une dépendance. Elle recèle un caractère historique (et non géographique) Courcelles-Les-Lens, faisant partie, sous l’ancien régime du bailliage de LENS, la Haute Justice étant exercée au nom du COMTE d’ARTOIS par les OFFICIERS du château de Lens. C’est en 1951, par décision municipale, que le « z » de LEZ fut transformé en « s ».

Les premiers signes d’occupation locale

Notre commune ne possède aucun témoin de l’époque néolithique alors même que dans notre région des dépôts d’instruments de pierre, de silex (percuteurs, silex oblongs, perçoirs, lances, flèches barbelées) ont été découverts près de chez nous à Izel-les-Esquerchin, Billy, Fouquières, Hénin, Rouvroy.

Nous possédons toutefois la quasi-certitude qu’une partie du territoire était, autrefois sous les eaux et qu’une sorte de digue était nécessaire pour passer d’Evin à Noyelles. Cette digue sur pilotis devait même avoir une longueur considérable car elle permettait également, à l’époque de franchir un fleuve aujourd’hui disparu (le Boulenrieu) ainsi que les marécages. Par contre, les vestiges gallo-romains sont nombreux. Des découvertes furent réalisées par Delegorgue, l’explorateur, dans les marais tourbeux (vases en terre grise), aux champs à Facon (monnaie de posthume, poteries, armes, bijoux) à la briqueterie, derrière la fosse 7 à des dates assez récentes (sépultures gallo-romaines, nombreuses pièces de monnaie et poteries datant de cette époque).

Des premières implantations aux grandes invasions

Notre commune faisait partie de l’Atrébatie (nom ancien donné à l’Artois), zone couverte de bois et de marécages. Occupée par les Romains, elle fut bien vite évangélisée comme toutes ses voisines. Il semble difficile d’affirmer si Saint Piaf et Saint Martin y participèrent mais il est au moins certain que Saint Vaast y eut une action prépondérante. Le nom des paroisses des diverses communes assez indicatif à ce sujet, les premiers oratoires apparaissant vers l’an 300. Avec la fondation des abbayes dès 1650, notre région était acquise au christianisme.

Les grades invasions, dès 406, n’épargnèrent guère notre pays. Certains auteurs situent même Vicus Helena à Evin-Malmaison. C’est là qu’une armée romaine vainquit une tribu franque en 446. Les invasions normandes durèrent de 879 à 883, les hardis vikings remontant l’Eurin et le Boulenrieu, pillant et saccageant les villages. Les habitants se cachaient dans des souterrains pour échapper aux envahisseurs.

Du Moyen Age à la Révolution

Dès le 12ème siècle, le pays fut divisé en châtellenies, le droit de Haute Justice étant exercé au nom du Comte de l’Artois par les Officiers du Château de Lens. Sichier ou Siger, sire de loos et de Courcelles, le premier seigneur connu à ce jour, déchu après sa lutte contre sire de Montigny-en-Ostrevent, se retira à l’Abbaye d’Anchin, renonçant au monde en 1079. Courcelles a vécu également des périodes difficiles, diverses guerres et dévastations : celle de l’empereur d’Allemagne, Henri III le Noir en 1053. En 1304, elle ne fut guère épargnée par Philippe le Bel. Ajoutons également que la lèpre apparut en Artois au 13ème siècle et, avec elle, la création des léproseries ou maladreries. Du château de Courcelles, nous ne possédons qu’un texte de 1569 précisant sa situation. C’était un grand manoir, avec sa ferme et sa brasserie, cerné par 4 ou 5 rasières de terres. Cette seigneurie qui relevait du château de Lens, fut érigée marquisat en 1669. Le clergé y était puissant et richement représenté par l’Abbaye d’Anchin et le Chapitre Notre Dame de Cambrai qui, respectivement, avaient l’un et l’autre 278 et 85 rasières de terre, mais percevaient également un droit de dîme sur près de 800 rasières de terres. Au début du 18ème siècle, de 1701 à 1709, pendant la longue guerre dite de succession, le pays connut une grande disette.

La Révolution française

La commune voit naître, avec les premières décisions révolutionnaires, une organisation vraiment municipale, le Maire, Antoine DEPREZ, étant assisté de 12 notables. Elle fit alors partie du canton d’Humanité (Hénin-Liétard sous la Révolution) et du District d’Arras. De 1790 à 1800 s’échelonnèrent les ventes des biens nationaux. C’est en 1793 que se fit, mais en deux fois, le premier ayant été contesté, le partage des biens communaux. Les exigences de la guerre se traduisirent par de nombreuses arrestations de suspects, des perquisitions, des réquisitions souvent mal appréciées. C’est la période de l’émigration des familles riches ou de ceux qui veulent échapper à l’enrôlement. Une fabrique de salpêtre fut créée à cette époque.

De la Révolution aux grandes transformations locales

Le XIX siècle devait marquer un tournant important dans la vie économique de notre commune. Ce furent d’abord les industries agricoles :

  • sucreries Delaby (1829), transformée en
  • râperie en 1820
  • sucrerie Vendeville (1836)

Mais c’est surtout l’exploitation houillère qui lui apporta sa richesse grâce aux sondages effectués par l’audacieux Lebreton dès 1861. Mise en service dès 1877, la Concession de Courcelles fut rachetée par celle de l’Escarpelle en 1889, La mine prit alors un essor particulier jusqu’au 6 Novembre 1948, date de sa fermeture. A la fin du XIX ème siècle, en 1893, s’installa une importante usine pour la fonte et le laminage du zinc, à la limite de Courcelles-Lès-Lens, sur le territoire de Noyelles-Godault. Construite par la Société des Mines de Malfidano, cette usine fut rachetée en 1920 par Penarroya. Son extension et sa prospérité ne devaient que s’accroître au fil des ans grâce à la construction de nombreux ateliers ou fonderies. Dès 1962, par la construction d’une fonderie de zinc considérablement agrandie en 1967, l’usine de Penarroya s’établissait en partie sur Courcelles-Lès-Lens et devenait ainsi une puissante source de richesse locale. Remarquons également que si la Révolution de 1848 n’a laissé aucune trace dans l’histoire locale, la plantation de l’arbre de la Liberté eut lieu le 10 février 1849, un drapeau étant, ce jour-là, offert à la commune.

La Guerre de 1870 fut à l’origine d’une mobilisation qui devait permettre aux ardents patriotes de l’époque de défendre le territoire menacé, les mobilisés étant orientés vers Abbeville où ils furent aux prises avec les Uhlans.

Les deux dernières guerres mondiales laisseront une trace sanglante dans l’histoire communale. Le nombre des victimes, tant à celle de 1914-1918 qu’à celle de 1939-1945, est très indicatif des malheurs qu’elles déchaînèrent. Les deux monuments élevés aux Martyrs de ces deux guerres mondiales incitent au respect et au recueillement. Courcelles-Les-Lens, commune victime de l’invasion et des désastres provoqués par la guerre, reçut en 1920 « La croix de Guerre ».

Les pierres

Il reste vraiment peu de témoignages du passé à Courcelles-Les-Lens, les destructions successives les ayant fait disparaître progressivement.

La Croix Brogniard : située rue Pasteur, au lieu-dit « l’Alouette » elle est le plus ancien des vestiges du temps passé. Elle rappelle l’existence d’un Seigneur de Courcelles qui vécut dans la seconde moitié du 14ème siècle et qui obtint le fief de Courcelles qui devait par la suite passer à Jean de Tourelle.

La légende locale lui attribue le pouvoir       secret de calmer les enfants méchants et grincheux qui pleurent toujours pour des futilités, d’où le nom très expressif de : « Borne Saint Brayou ».

Le vieux moulin : il est le dernier survivant des moulins d’autres fois. Situé près de la rue des Fusillés, au sentier dit « sentier du moulin », il a été construit avant la révolution. On note son existence en 1760, date à laquelle il existait deux moulins dans la commune :

-Un moulin à usage de moudre le « bled » , rôle effectivement tenu par le vieux moulin que nous connaissons encore,

-Un moulin à usage à moudre le « bled » et à tordre l’huile, le second usage s’expliquant par la culture du lin dans notre région.